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De Paris à Dakar en 9 semaines

En principe Burkhard Hildebrandt avait prévu en 2015 de partir en direction de Hamelin vers le Cap en Afrique du Sud. Cependant certains problèmes comme dénicher des sponsors pour payer les 10 000 EUR de dépôt de douanes, lui ont malheureusement mis des bâtons dans les roues. C’est ainsi que Burkhard à la soif d'aventure inébranlable et dont le désir et la nécessité devenus vertu de mettre fin à la discrimination contre les personnes contaminé par le virus du SIDA en Afrique, a décidé de spontanément changer ses plans.

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De Paris à Dakar en 9 semaines

Burkhard Hildebrandt sur les traces du Paris-Dakar

Ainsi donc ce n’est pas le chemin du Cap vers Hamelin qu’il parcourra, mais se mettra en route sur les traces du Paris-Dakar. Bien sûr, "Bea", la petite Fiat 500 jaune de Burkhard doit-être préparée et apte à faire ce voyage ardu. Pour ce faire Burkhard a monté une plaque de protection supplémentaire sous le moteur et la transmission, ainsi qu’un deuxième réservoir de carburant à proximité de l’original, et une roue de secours fixée sur le toit. Afin que "Bea" ne souffre d’aucune pénurie de pièces détachées pendant le voyage, il s’est équipé de diverses pièces à souder et d’entretien, entre autre, une pompe à carburant, bobine et bougies d'allumage, des soufflets de cardan, carburateur, filtres à air, divers câbles, pneus, tuyaux, huile pour la transmission et le moteur, d'autres petites pièces, les fusibles, contacts, etc…

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Premiers obstacles sur le chemin de Dakar

Les premiers kilomètres sur les routes d'Europe centrale se passèrent sans encombre et "Bea" comme d’habitude ne resta pas sans attirer l’attention. Une rencontre d'un genre spécial a fait Burkhard, en France en plein sur l’autoroute. Ici, il a été découvert par un de nos lecteurs et conducteur de Fiat 500 Thibault Lagardère, qui se trouvait sur le chemin du retour et qui a saisi l'occasion pour souhaiter bonne chance à Burkhard pour son voyage. Le monde est vraiment petit ...

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Les premiers problèmes survinrent dans le sud de l'Espagne. Lundi 2 Mars, la société Axel Gerstl reçut un appel d'urgence. Le ventilateur de Burkhard était tombé en panne et "Bea" en attente d’une pièce de rechange se retrouva dans un camping à Malaga. Bien sûr, l'équipe Axel Gerstl s’est dépêchée d’envoyer un paquet express avec deux ventilateurs et quelques joints. 30 heures plus tard, cette livraison rapide fut une agréable surprise pour Burkhard. Plus rien ne s’opposait donc à la poursuite du voyage jusqu’au ferry qui devait le mener sur le continent africain.

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Et comme tout le monde le sait la vie nous joue des tours et Burkhard n’était malheureusement pas à la fin de ses peines en Afrique. En plein milieu du Maroc, il entend soudainement un bruit fort et très inquiétant venant clairement du moteur de "Bea". Ses craintes deviennent rapidement certitude: La culasse a fondu par la surchauffe à un endroit et ne peut plus être utilisée!

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Burkhard achève sa tournée plus tôt que prévu

Mais encore une fois Burkhard jouit d’une chance inespérée lorsque deux lecteurs français des newsletters d’Axel Gerstl lui rendent une visite inattendue, et lui apportent ni une ni deux une nouvelle culasse lui offrant ainsi un moment de joie sensationnel. Toute l’équipe d’Axel Gerstl profite de cette occasion pour remercier ses 2 lecteurs pour leur aide extraordinaire!

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Fort heureusement, Burkhard rencontre aussi au camping un mécanicien professionnel du Tyrol du Sud, qui l’aide à remettre sa vieille culasse en forme. Ainsi, Burkhard bien content de l’avoir, put garder la nouvelle culasse d’un premier temps en réserve même si ça ne devait pas durer très longtemps jusqu’à ce que celle-ci entre en action. Car peu après que Burkhard ait finalement atteint les dunes, la culasse fraîchement réparée rendu l'âme à nouveau. L'installation de la nouvelle culasse, apportée par les visiteurs français de Burkhard, s’avéra plus difficile que prévu, les soupapes se baladant en vrac dans un sac. Malchance et le bonheur sont souvent très proches et c’est ainsi que l'incroyable arriva et Burkhard tomba de nouveau sur le mécanicien du Tyrol du Sud, qui l'avait déjà aidé à Chefchaouen. Avec de l'huile et du sable du Sahara ils ont finalement réussi à improviser un peu de pâte d’affûtage pour rôder les soupapes.

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Sur le chemin du retour des dunes vers l'Espagne, la poisse sévit de nouveau: Encore une fois, des problèmes avec la culasse survinrent et Burkhard dû voyager avec un seul cylindre sur une distance de 500-600 kms. Pour empêcher le gaz de s’échapper du cylindre cassé il l'avait rafistolé avec un morceau de bois. Ce qui voulait dire pour Burkhard une pause à faire tous les 50 kms pour remplacer le morceau de bois carbonisé par un nouveau.

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Sur les pentes des montagnes de l'Atlas "Bea" était à la fin tellement lente que même les cycliste la dépassaient. Certains d'entre eux proposèrent même à Burkhard par la fenêtre conducteur de la drogue. A sa question si ici ils ne s’inquiétaient pas à cause du VIH et de la drogue , on lui répondit "ici on ne se pique pas - on fume!"

De retour au camping à Chefchaouen, Burkhard décida d'appeler ADAC pour lui venir en aide. Grâce à son affiliation ADAC Plus "Bea" fut prise en charge sur une remorque et réexpédiée en Allemagne - Burkhard, lui, rentra avec un vol gratuit à la maison.

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De retour à la maison - grâce à ADAC plus

Globalement le voyage de Burkhards en dépit de toutes les merveilleuses expériences fut assombri par les problèmes techniques. Mais ce qui frustre Burkhard le plus est de ne pas avoir pu atteindre son objectif initial, celui d’aller dans les hôpitaux, les centres sociaux et les villages d'enfants pour les sensibiliser sur la maladie du SIDA.

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De manière positive par contre, il évalue évalue les résonnances dues aux différents réseaux sociaux, notamment Facebook. Car l'histoire de son voyage s’est propagée comme une trainée de poudre et a provoqué un mouvement d'attention pour lui et sa cause. Où qu’il arrive, il fut reçu avec gentillesse et serviabilité. "Bea" malgré le trouble a été formellement élevée au rang de star et photographiée à chaque occasion. Elle fut l'objet de nombreux commentaires sur internet.

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